Récemment, la commission européenne a mis en garde l’État chinois.
La cause ? Son soutien peu dissimulé à la Russie et sa violation des droits de l’Homme, entre autres.
Comment les puissances mondiales réagissent par rapport à cela ?
L’Union Européenne a proposé une stratégie de désengagement par rapport à la Chine, mais cette dernière ne comprend pas le commerce, qui représente le nerf de la guerre ici.
Les USA quant à eux, optent pour une stratégie basée quasi exclusivement sur le commerce, ce qui change totalement la donne. Ils brident leurs échanges commerciaux avec la Chine.
Voici quelques chiffres pour appuyer ces faits :
72%, c’est l’évolution des importations chinoises vers l’UE comparé à 2017 (volume désormais supérieur de 20% par rapport aux importations chinoises des USA)
En parallèle, les Etats-Unis ont augmenté de 53% leurs achats en Asie, hors Chine. Deux tiers de cette hausse proviennent de pays d’Asie du Sud-Est.
Les 3 pays phares en termes d’importations asiatiques hors Chine vers les Etats-Unis sont le Vietnam, la Thaïlande et la Malaisie, montrant ainsi la volonté des Etats-Unis de se désolidariser le plus possible du commerce chinois. En dehors de ces pays, nous pouvons noter l’implication de l’Inde, qui met également ses savoir-faire en avant, et qui tisse des liens commerciaux de plus en plus conséquents avec les Etats-Unis notamment.
Paradoxalement l’Union Européenne renforce sa dépendance, et créée elle-même un talon d’Achille, exploité par la Chine.
En conclusion, la démondialisation n’a pas eu lieu. D’un côté les Etats-Unis favorisent le commerce des autres pays de la région, et font valoir leur économie intérieure en relocalisant et en créant des emplois. De l’autre, l’Union Européenne augmente ses interactions avec la Chine, amplifiant ainsi sa dépendance à cette dernière.
La souveraineté asiatique est toujours très présente partout autour de la planète, dans quelle mesure pouvons-nous assurer une stabilité économique tout en régulant notre dépendance aux autres puissances ?