- Pour la première fois, l’industrie chimique européenne a présenté un déficit commercial au premier semestre 2022
- La balance déficitaire de l’UE sur cette période s’élève à 5.6 milliards d’euros. Un déficit tant en volume qu’en valeur
- En moyenne, le secteur dégageait un excédent commercial de plus de 40 milliards de dollars
- L’explosion des coûts de production européens, couplée à la normalisation de coûts de fret, ont favorisé les importations en provenance des Etats-Unis ou de la Chine
- La tendance n’est pas nouvelle, l’excédent commercial avec la Chine n’a cessé de se réduire depuis 10 ans, avec un plus bas atteint en 2020. La balance sera nettement déficitaire en 2022
- La production européenne à diminué de 2.1% sur les huit premiers mois de l’année
- Point positif, certains acteurs comme Solvay ou Akerma ont continué à dégager des résultats solides grâce à une répartition géographique équilibrée de leurs activités
- Dans le cas d’Akerma, la part de l’Europe dans le chiffre d’affaires a baissé en 2022. Solvay a également annoncé des investissements aux Etats-Unis.
- Tout concourt à faire des Etats-Unis la première zone géographique devant l’Europe et la Chine
- La chimie allemande est particulièrement touchée du fait de sa dépendance au gaz russe, plusieurs usines ayant été mises à l’arrêt. BASF a menacé de délocalisation aux USA.
- La baisse des ventes dans l’automobile et dans la construction va peser sur la production allemande attendue en baisse de 8.5%
- La situation du secteur confirme la nécessité de remettre la compétitivité de l’industrie européenne au coeur des priorités, alors que se profile la menace de L’Inflation Reduction Act américain