- Le chef économiste de la Coface s’est entretenu avec le journal les Echos
- Il considère que les perspectives économiques ne sont pas bonnes, même s’il reconnaît que l’atterissage devrait être moins douloureux qu’attendu.
- Les pénuries énergétiques se sont éloignées avec la reconstitution des stocks et l’entrée dans l’hiver clémente.
- Par contre 2023 ne pourra s’appuyer sur un redémarrage des économies ou une propension des ménages à puiser dans l’épargne pour consommer. Les prix de l’énergie resteront élevés et les effets des hausses de taux pèseront sur les économies développées, sans parvenir à ramener l’inflation dans l’objectif de 2%
- La Coface table donc sur une croissance mondiale de 2%, de 1% aux Etats-Unis et proche de zéro dans la zone Euro
- La réouverture de la Chine, indépendamment du risque sanitaire, est perçu positivement, les perturbations à attendre dans la chaîne de valeur du fait d’une reprise brusque ne se faisant ressortit cette fois-ci que sur le très court terme
- Il existe par contre des risques de tensions pour l’Europe sur ses approvisionnements en GNL, les achats de la Chine en 2022 ayant baissé de 20%. Cela amène la Coface a tabler sur une reprise de l’inflation mondiale au second semestre
- La période qui s’ouvre sera donc bien celle de la fin de l’abondance. Il va falloir réinvestir lourdement dans la production d’énergie, les réseaux, le stockage… Le mouvement de relocalisation industrielle est par nature inflationniste également
- Le mécontentement social ne pourra éternellement être contenu par les aides d’Etats, ce qui laisse penser que le débat sur les salaires n’est pas clos. La question de la révision à terme des objectifs d’inflation des Banques centrales se posera. La cible de 2%, qui ne saurait être revue en période de crise, aura un impact en terme d’activité et d’emploi et pèsera sur les investissements nécessaires de transition écologique.
- La difficulté réside donc dans la poursuite d’objectifs contradictoires