- Poursuivre le mouvement ? marquer une pause ? Les débats existent au sein de la BCE pour savoir si les niveaux actuels des taux directeurs sont suffisamment restrictifs pour ralentir l’économie et faire reculer durablement l’inflation.
- Pour le banquier central espagnol Pablo Hernandez de Cos, le cycle de hausse des taux est proche de la fin. Pour le président de la Bundesbank, le niveau restrictif n’est pas atteint. Il suit ainsi l’avis de Christine Lagarde exprimé mors de la réunion du 4 mai.
- Pour les partisans de l’orthodoxie budgétaire, l’objectif n’est matérialisé que par une diminution significative de l’inflation. Les membres plus mesurés demandent d’intégrer les délais de transmission à l’économie de la politique monétaire.
- Or ces derniers estiment que les effets ont vraiment commencé à se faire sentir, notamment avec la forte baisse de production des crédits. Aller trop loin obligerait à un rétropédalage rapide qui nuirait à la crédibilité de l’Institution.
- La marge de manoeuvre de la BCE pourrait également se réduire si la Réserve Fédérale américaine décidait d’arrêter son propre cycle de hausse. Celle-ci traduirait un ralentissement de l’économie de l’Oncle Sam qui ne serait pas sans effet sur la croissance européenne.
- Les marchés parient sur un statu quo après juillet.