- l’âge légal de départ est reculé de deux ans à 64 ans. Le report se fera au rythme de trois mois par génération à partir de septembre 2023. Il sera de 67 ans et 3 mois en 2027 et de 64 ans en 2030 pour les personnes nées en 1968
- La durée de cotisation est portée à 43 ans (172 trimestres). La réforme Touraine prévoyait déjà de la faire passer à 43 ans d’ici 2035. La réforme accélère le rythme à raison également d’un trimestre par génération, soit 43 ans dès 2027. Pour ceux qui n’auront pas atteint ce seuil, l’âge de départ à taux plein reste à 67 ans
- Le minimum de pension est porté à 85% du smic net, soit 1.200 euros bruts par mois, indexé sur l’inflation. La revalorisation sera étendue au »stock » des retraites actuelles
- Des départs anticipés de quatre seront possibles pour les carrières très longues. Cela concerne les personnes ayant commencé à travailler avant 18 ans, à condition d’avoir cotisé 44 ans. Celles qui ont commencé à 16 ans pourront partir à 58 ans. Les femmes qui ont été en congé parental pourront en bénéficier et valider jusqu’à quatre trimestres
- Une meilleure prise en compte de la pénibilité est visée à travers un »un compte de pénibilité » assoupli. Les points engrangés sur le compte permettront d’obtenir, outre une formation, un temps partiel ou un départ anticipé, voire un congé de reconversion
- Les branches doivent identifier les métiers concernés. Les travailleurs bénéficieront d’un suivi médical renforcé après 45 ans. Après 61 ans, une visite médicale de fin de carrière est mise en place. En cas d’inaptitude, les salariés pourront bénéficier d’un départ à 62 ans
- Les personnes handicapées pourront partir à 55 ans
- Les travaux d’utilité collective seront pris en compte dans le calcul de la retraite
- Le gouvernement travaille également à un renforcement des droits à la retraite des indépendants
- Les aides-familiaux seront plus nombreux à bénéficier de validation de trimestres
- La réforme doit être le point de départ d’un chantier de modernisation des droits familiaux et d’unification du système de reversion
- La réforme prévoit également la création d’un index destiné à favoriser l’emploi des seniors. Sa publication est obligatoire pour les entreprises de plus de 1000 salariés dès cette année. Il sera obligatoire pour les entreprises de plus de 300 salariés dès 2024
- Le cumul emploi-retraite est également assoupli. Il permet aujourd’hui de partir à 60 ans et de travailler à temps partiel pour compléter son revenu de pension. Le mécanisme est étendu à la fonction publique, mais à partir de 62 ans
- Promesse de campagne, la fin des régimes spéciaux débutera dès septembre 2023. Les nouveaux entrants de la RATP et des industries éléctriques et gazières seront affiliés au régime général. Quant aux salariés en poste ils devront également travailler deux ans de plus. Certains régimes (marins, Opéra de Paris, Comédie Française, mais aussi les régimes artisans de professions libérales et d’avocats) y échappent
- Tous les fonctionnaires travailleront deux ans de plus. Les modalités de calcul du montant de la pension restent inchangés