- Il oppose la stratégie européenne basée encore sur le bien et le mal, les sanctions et les promesses d’élargissement de l’UE) et celle des Etats-Unis (combinaison de valeurs et d’intérêt, avec la volonté de dominer la problématique de l’énergie)
- Les Etats-Unis ont alerté mollement sur les risques d’invasion de l’Ukraine, sans plus de réaction de l’UE, et ont transformé une difficulté en opportunité.
- Pour Thierry de Montbrial, la préoccupation majeure des USA c’est la Chine, l’Ukraine a été l’occasion d’élargir l’OTAN qui aboutit selon lui à une dépendance accrue de l’UE
- De la même façon, les Etats-unis tirent prétexte de l’inflation (difficulté) pour imposer une réforme (l’IRA – inflation Reduction Act) de soutien à la réindustrialisation (opportunité)
- Pendant ce temps, l’Union Européenne s’active à son élargissement sans être encore capable de mener une action cohérente sur les questions commerciale, industrielle ou énergétique
- Pour lui, la bonne voie reste le discours d’Olaf Scholz à Prague, selon lequel tout nouvel élargissement implique préalablement le succès de la phase précédente. Actuellement, la pratique est celle de la fuite en avant, alors que le vieux continent doit gérer sa diversité, ses fractures profondes (nord sud…), ce qui conduit à un mauvais fonctionnement (migrations par exemple
- Les divergences d’intérêts entre la Russie et l’Occident sur la question de l’Ukraine, les intérêts non convergents avec les Etats-Unis (America first) sont autant de défis pour la construction européenne
- Dans la même vision, les Etats-Unis veulent nous engager (ainsi que les reste du monde) dans un face à face avec la Chine, qui n’est pas totalement dans notre intérêt
- L’intérêt de l’Union Européenne et qu’un rapport de force stable s’établisse entre les USA et la Chine, notamment sur la question de Taïwan pour que la liberté de navigation soit préservée ou sur celles du commerce et des investissements, mais cela n’implique pas un alignement sur la vision américaine