- Les annonces d’arrêts de production se multiplient et augurent d’une année 2023 compliquée, alors que les entreprises avaient démontré une réelle capacité de résistance en 2022
- Les coûts de production explosent : ce, malgré le bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité mis en place pour les TPE ou les PME (moins de 250 salariés et 50 mios de CA). Chez Chamatex group, spécialiste des textiles techniques, l’impact sur les prix de revient oscille entre 10 et 20% et oblige de sacrifier une partie de la marge.
- L’épée de Damoclès des PGE : selon la CPME, »les délais de remboursement sur quatre ans sont trop courts ». 40 milliards ont été remboursés sur les 143 milliards d’emprunts contractés, et seulement 550 dossiers de restructuration ont été saisis. Selon la Banque de France, le taux défaut devrait rester inférieur à 5%. Ces remboursements se font cependant au détriment d’autres investissements
- La problématique des financements : pour l’heure, la hausse des taux d’intérêts n’impacte pas l’accès au crédit. La Banque de France informe que les encours de crédit ont augmenté de 8,6% en octobre sur un an et l’institution ne voit pas de report des projets d’investissements. La CPME pense de son côté que l’investissement immobilier sera freiné et que la priorité des entreprises ira au désendettement. Se posera également la question des besoins en financement si les résultats se dégradent.
- La nécessaire accélération dans la transition écologique et digitale : une situation compliquée en l’absence de visibilité sur l’évolution des prix de l’énergie, des matières premières… Il est difficile d’établir un business plan fiable et donc d’accélérer les projets de transition, alors qu’il est vital d’économiser, changer les modes de production.
- La difficile équation des salaires… : les augmentations salariales ne peuvent suivre le rythme de l’inflation. Les prix de revient ayant déjà été impactés par les hausses de matières premières ou les coûts de l’énergie, de nouvelles hausses liées aux salaires ne seront pas acceptées. Selon les différentes sources, les négociations se situeraient entre 3 et 4%. Pour certaines entreprises, l’érosion des marges pourraient concentrer le débat sur le maintien de l’emploi
- … alors que les entreprises doivent batailler pour recruter : selon la Dares, plus de 372 000 emplois étaient vacants au troisième trimestre. Un chiffre en progression qui illustre le manque de candidats et l’inadéquation des profils