- en 2022, l’appréciation de la devise américaine s’est faite au détriment des autres grandes monnaies (Euro, Livre Sterling, Yen) et dans une moindre mesure les devises émergentes, dans la mesure où les banques centrales de ces pays pratiquent des taux d’intérêts plus élevés
- 2023 pourrait voir un retournement de tendance pour le dollar. D’abor parce que la BCE et la BoJ vont poursuivre le durcissement de leur politique, quand la Fed approche la fin de son cycle
- La récession anticipée par les marché de l’économie américaine a ramené la hausse depuis le début de l’année à 7% (contre 15% au plus haut).
- C’est la première fois depuis 2005 que le dollar a progressé de plus de 10% face aux trois grandes monnaies de réserve (jusqu’à 18% face à l’Euro, 30% et 26 contre le yen et la Livre), bénéficiant d’une prime à l’activisme monétaire de la Banque centrale
- Aujourd’hui, malgré la correction, les marchés jugent le dollar surrévalué. Mais une contraction de l’économie, même forte, n’est pas forcément synomyme de krach pour le dollar. Sur les neuf récessions subies depuis 1970, seules deux périodes ont vu le dollar reculé fortement (1972-1974 et 1994-1995)
- De même, les relèvements brutaux des taux de la Fed n’ont pas toujours été facteurs de récession
- Le dollar reste essentiel au fonctionnement de la finance mondiale. Selon la BRI, les institutions non bancaires hors des Etats-Unis ont contracté 25 000 milliards de dettes court terme. Une correction brutale de la devise entraînerait des tensions planétaires
- De son côté, l’Euro a rebondi en fin d’année (1,0667 $ le 29 décembre contre un plus bas à 0,959 $ fin septembre. Son taux de change est par ailleurs resté stable par rapport aux devises de ses autres partenaires commerciaux
- Pour 2023, les marchés le voient s’installer durablement au-dessus de la parité, grâce au soutien de la politique monétaire active de la BCE (et sa lutte contre l’inflation). Pour la Deutsche Bank, la FED entamera un cycle de baisse de taux dès l’été, contrairement à la Banque Centrale Européenne
- Encouragés par des valorisations faibles, les institutionnels et gérants de hedge Funds se reportent sur les marchés du vieux continent.