- impossible de souffler : après la pandémie, la guerre en Ukraine, avec l’inflation et la crise énergétique, la nécessité de réinventer le pacte social dans un marché de l’emploi en tension
- télétravail, revalorisation du travail et des salaires, expériences de la semaine de quatre jours… là aussi, un véritable tourbillon
- Pour les patrons sondés par le Boston Consulting group, 50,5 % des sondés disent repenser les grilles de salaires, 66% repenser le travail.
- La flexibilité devient l’enjeu pour gagner en attractivité : il faut attirer les candidats pour remplacer ceux qui sont partis (ou vont partir). Même si pour la France, il n’y a pas eu de grande démission.
- La difficulté réside dans le recrutement. Pour certains, ‘’le turn-over est inévitable, inutile de perdre du temps à fidéliserles salariés, car de toute façon on n’en pas les moyens’’.
- Pour 78% des dirigeants interrogés, la fidélité à l’entreprise n’existe plus, dans un relation au travail devenue individualiste.
- Pour 41%, cette relation est même devenue ‘’transactionnelle et marchande’’, dans une forme de consumérisme des salariés et des organisations
- D’autant que la flexibilité n’aide pas à la cohésion et à l’engagement des salariés, donc à leur fidélisation
- Elle peut même engendrer des fractures entre les métiers de l’entreprise (production vs administratif par exemple), inégalités salariales, dégradation de la relation clients, difficultés managériales…
- Cette vague d’individualisation complique le positionnement ‘’politique’’ de l’entreprise ou la définition de sa raison d’être. Les efforts portent sur la créativité, le rêve (Google va proposer 15 à 20 % de temps à faire autre chose que du travail), avec néanmoins pour finalité les gains de productivité, l’entreprise restant soumise à une logique économique
- Les dirigeants dans cette instabilité doivent faire preuve d’humilité et adopter une stratégie connue des start-ups ‘’Test and learn’’ (essayer, apprendre) dans une logique de coconstruction
- Repenser les pratiques managériales s’imposent d’autant plus, que les dirigeants sont eux mêmes ‘’usés’’
- Le dernier défi étant de reconnecter les mots aux actes, car après les actions manque souvent la validation de celle-ci et de son impact.