- Sur l’économie américaine Jamie Dimon constate que la consommation est en hausse de 10% sur un an et de 40% par rapport à l’avant covid.
- Les bilans des entreprises sont solides, l’économie crée des emplois et les salaires augmentent
- Les perspectives sont par contre plus incertaines, avec la hausse des taux d’intérêts, les liquidités vont se réduire, l’inflation progresse. Tout ceci pèse sur la confiance
- D’autant que les cours des matières premières, notamment agricoles, grimpent
- L’incertitude née du fait que tous les scénaris sont possibles, de l’atterrissage en douceur de l’économie jusqu’à la récession sévère
- Outre Atlantique, on considère que l’Europe entre en récession, l’économie chinoise est clairement affaiblie et les économies émergentes sont fragilisées par la hausse du dollar en 2022
- Pour lui, les défis de la Chine sont nombreux, liés à la dépendance à de nombreuses ressources (agriculture, eau, pétrole), aux inégalités, aux restrictions “zéro covid” et à des relations géopolitiques compliquées sur plusieurs dossiers
- A ce titre, le Président de la JP Morgan ne croit pas à une invasion court terme de Taïwan
- Dans ce contexte il voit par contre la compétition économique internationale s’intensifier, afin de préserver les sécurités nationales (politiques de soutien par les subventions, d’investissement sur les technologies stratégiques ou l’accès aux matières rares)
- Cela débouchera sur une restructuration du commerce mondial. Protectionnisme ou stratégie de sécurité nationale, l’évolution est inéluctable, et tous les pays n’opteront pas pour les mêmes priorités (alimentaire, énergétique, industrie pharmaceutique…)
- Jamie Dimon convient que la situation actuelle est plus favorable aux Etats-Unis qu’à l’UE, mais que l’unité doit rester face aux régimes autocratiques. L’interconnection du monde complique les relations bien plus qu’après la seconde guerre mondiale et le bipartisme
- Concernant la France, il note l’envol de l’innovation par rapport à 10 ans en arrière, le pays a gagné en attractivité (suite au Brexit, JP Morgan à déplacer une partie de ces équipes dans l’Hexagone)
- Il encourage donc la poursuite de politiques stables qui sont déterminantes dans les choix d’investissement longs termes
- Sur la transition écologique, Jamie Dimon a menacé de quitter la Glascow Financial Alliance. Partisan de financer les technologies vertes, il rappelle que les énergies fossiles sont essentielles pour de nombreuses économies et leur arrêt brutal ne se décrète pas, sans fragiliser davantage certains pays pauvres.