- Les Etats comptaient sur les plans de soutien d’après covid et la croissance pour se désendetter
- Les mesures pour faire face à la crise énergétique vont les obliger à solliciter l’emprunt à hauteur de 1200 milliards d’euros en 2023 selon Natixis, soit une hausse de 5%.
- En tête des emprunteurs, L’Italie (294 milliards) immédiatement suivie par la France (290 milliards), puis l’Allemagne (240 milliards)
- Si dans la réalité, les déficits à financer n’ont que peu évolué, ce qui change ce sont les remboursements des emprunts à échéance qui augmentent (827 milliards contre 750)
- Par ailleurs, le choix passé pour les titres courts n’est plus une stratégie pour réduire la charge de la dette
- Par ailleurs il va falloir faire sans l’un des plus gros acheteurs de dettes souveraines, la BCE, qui lors de sa réunion du 15 décembre présentera les modalités de réduction de son bilan qui s’élève aujourd’hui à 9000 milliards d’euros
- Les estimations font état de 160 milliards d’euros d’obligations qui ne seront plus achetées l’an prochain
- Surtout, la flambée de l’inflation et le resserrement monétaire rapide orchestré par les banques centrales met fin à l’âge où l’accroissement de l’endettement des Etats était indolore du fait de la baisse de son coût.
- Le taux français à 10 ans est passé de 0,25 à 2,25% cette année, celui de l’Allemagne de -0,10 à 1,8%. La conséquence positive pourrait être l’appétence d’acheteurs qui s’étaient retirés du marché
- En 2023, le cinquième émetteur d’obligations sera l’Union Européenne elle-même (140/160 milliards d’euros), fonds qui seront affectés aux Etats et réduira leur besoin en financement
- L’Union européenne viendra par contre concurrencer les Etats avec l’émission de 250 milliards d’obligations vertes